lundi 30 avril 2007

Sur moi...RL (2)



Depuis 3 ans je vis en couple avec mon amie, de 12 ans mon aînée. Je partage ma vie entre mon petit appart chez mes parents à Paris dans le 3ème et son magnifique duplex en banlieue parisienne. Elle comprend mes désirs, et me laisse ma liberté sexuelle quand j'en ressent le besoin. Me laisser ma liberté, c'est le meilleur moyen de me garder me dit elle. Et elle a raison je pense, car je n'envisage pas de vivre ma vie d'une autre manière. Il me serait également difficile de pouvoir me passer d'elle, de son expérience lorsqu'elle entreprend ses caresses sur mon corps chaque matin pour me réveiller.
Après mes études j'ai eu la chance de trouver très rapidement un stage dans une petite entreprise, et ce stage s'est transformé en emploi ferme à la fin de celui-ci. Il me permet de voyager, de rencontrer beaucoup de personnes intéressantes, et de varier les projets sur lesquels je travaille.
En bref, je pense que ma vie est parfaite, et que je ne ne pourrais pas espérer mieux.

Mais alors.... pourquoi.....

Pourquoi Second Life exerce t'il un impact tellement séduisant sur moi ?

A la suite d'un programme télévisé parlant des univers virtuels, par curiosité j'ai téléchargé le programme. Je ne suis pas très portée sur le jeu, surtout les jeux virtuels, mais un interface graphique, créatif, mais sans but, sans score, sans combats m'intéressait. Une zone de liberté totale ou chacun peut s'exprimer par sa création, ses idées, ses goûts, et sans craindre ni critiques, ni souffrance, c'est un peu le monde idéal que l'on aimerait tous avoir autour de nous.
Ce monde est libre, et chacun est libre d'apparaître sous la forme d'un avatar choisi, selon ses fantasmes ou son extravagance. J'ai choisi au contraire de pouvoir m'identifier au maximum avec cet avatar, cet autre moi de ce côté là du miroir, afin que celui ci soit le prolongement de moi-même, et me permette d'aller plus loin dans la découverte de mes désirs, mes pulsions, mes peurs cachées.

J'ai choisi mon métier non seulement par l'amour du cinéma bien sur depuis que je suis enfant, mais également pour étudier les mécanismes qui permettent par l'image de dégager des émotions. Il m'est apparu très rapidement que SL pouvait générer des émotions en moi, comme un film dont je serait à la fois l'actrice principale et la scénariste. La richesse du lieu m'est parue très rapidement intéressante au point que j'ai commencé à établir une liste de fantasmes non réalisable en RL et que je voulais réaliser sur SL.

Ces fantasmes sont évidemment sexuels, mais également possessifs, ou contextuels. Vivre dans quelques mètres carrées à Paris, et s'offrir une villa de rêve sur une plage dans les îles c'est grâce à SL que je le réaliserai. Avoir des relations hétero sans peurs ni craintes c'est encore sur SL que je pourrai les vivre. Voler sans avoir besoin d'avion c'est encore et toujours sur SL que je le vivrai.

On me rétorquera que tout cela n'est que chimère, n'existe pas vraiment, est artificiel.

Mais qu'est ce qui est vraiment réel ou artificiel ? Est ce que la vie ne se résume pas à un ensemble de signaux transmis par nos sens et étant synthétisés par notre cerveaux.
Que reste t-il de tout ce réel, de ceux et ce qu'on a aimés, possédés pendant notre vie, une fois que l'on est mort ? L'important est il ce que l'on vit ou ce que l'on en a mémorisé. Toutes ces questions qui, à cette époque ou nous sommes confrontés à ces nouvelles technologies qui changent chaque jour un peu plus nos vie, la façon dont nous communiquons, nous apprenons, nous passons nos loisirs. Je suis jeune encore c'est vrai, mais cela m'empêche de m'enfermer dans le carcan des générations précédentes... celles qui cherchaient que le monde restent ce qu'il est, ne bouge surtout pas. Le terrorisme, la précarité de l'équilibre de notre planète, la mondialisation a rendu notre vie impossible à planifier sur le futur. J'ai appris à vivre le plus intensément possible chaque minute de ma vie comme si cette dernière pouvait s'arrêter à tout moment. Accepter les changements et m'adapter, au lieu perdre du temps à lutter contre l'évolution. Car il s'agit bien d'une évolution, apportant son lot de positif et de négatif. Les survivants sont ceux qui ont le plus grand pouvoir d'adaptation. Mes gènes asiatiques (maman est japonaise) m'ont sans doute transmis cette dose de fatalisme qui permet d'observer ce monde avec un certain stoïcisme.

Le mouvement punk m'a paru évident quand j'étais adolescente, il n'y avait aucun futur à espérer ou à imaginer, mais il manquait cette pointe d'hédonisme, d'épicurisme qui permettait de profiter de chaque moment. Et l'amour dans tout ça ? Comment ne pas aimer cette variété d'êtres qui nous entoure, partager avec eux nos vies, nos expériences, nos acquis.....

Pour ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu'ici (^_^) et je les en remercie, je dois juste préciser que je n'ai aucune prétention littéraire, que je suis consciente des carences grammaticales, orthographiques, voire même de la cohésion de mes idées exprimées ici. Elle viennent d'un seul jet, et la plupart du temps il m'arrive même de ne pas me relire. Si j'en ai fait un blog, c'est précisément pour permettre de pouvoir en discuter avec vous, et échanger des points de vues. Je suis ouverte à la critique si elle est constructive ou provoque une remise en question. La destruction ne m'intéresse pas. Mais je comprendrai que certains soient irrités par mes idées ou mon style de vie. La tolérance et l'ouverture d'esprit sont pour moi des valeurs essentielles pour vivre sur cette planète, et pour survivre tout simplement dans ce nouveaux millénaire. Je serais donc tolérante et très ouverte d'esprit comme j'espère vous le serez également à mon égard.

dimanche 29 avril 2007

Sur moi... RL




Je resterai anonyme. Mon métier, ma vie privée ne me permettent pas d'identifier formellement ma vie RL (real life) par rapport à SL (second life). Cela me permettra en outre de m'offrir à vous librement comme j'ai décidé de vivre sur SL. Ma vie RL et SL restant intimement liée, je dois toutefois vous informer un peu sur ma vie RL qui influence mon avatar dans SL.

J'ai eu 26 ans en janvier 2007. Ma vie d'adulte est jusque ici très heureuse. J'ai même la conscience de jouir de la vie de manière privilégiée par rapport à tout ce que j'ai parfois vu sur cette terre jusqu'ici. Pourtant je n'en éprouve pas la moindre culpabilité, mais je me sentirais coupable de ne pas profiter pleinement de chaque heure, chaque minute , chaque seconde qui m'est offerte de vivre sur cette terre.

Pourtant je suis née différente. Mon père et ma mère travaillent tous les deux souvent à l'étranger, et ils ont du rapidement trouver une solution lorsqu'ils étaient partis en me confiant au bons soins d'une amie de ma mère qui avaient également une jolie fille de 3 mois mon aînée. A l'âge de 12 ans nos jeux quotidiens se sont transformés en explorations de nos corps, et nous connurent rapidement tout l'une de l'autre en ce qui concerne le sexe, nos désirs, nos sensations...
Nous étions très amoureuses l'une de l'autre, mais cela n'était pas perçu par notre entourage qui nous savait être les meilleures amies du monde.
Nous couchions ensemble quasiment tous les jours puisque nous partagions la même chambre. Sa mère m'as surprise un soir en train de lécher le minou de sa fille, elle au bord de la jouissance, les fesses en l'air et la tête dans l'oreiller pour étouffer ses cris de plaisirs.

Ce fut le scandale immédiat. Je fut jetée hors de leur maison, avec l'interdiction définitive de revoir mon tendre amour. Plus que cela j'ai été insultée pour la première fois de ma vie de débauchée, et d'être responsable d'avoir fait de sa fille une lesbienne. Il m'a fallu du temps pour comprendre qu'on ne devenait pas lesbienne. On l'était dès la naissance, et sa fille l'était elle aussi.
J'ai voulu mourir ce soir là. Mais j'ai la chance d'avoir des parents formidables et compréhensifs, pour qui le fait de mon attraction pour le même sexe ne représentait en rien une offense ou un handicap. Ce n'était pourtant pas facile pour moi d'assimiler ce fait. Je me suis sentie anormale pendant une grande partie de mon adolescence. Je me suis forcée dans un premier temps à côtoyer les garçons, et j'ai très vite voulu savoir en quoi c'était différent de ce que j'avais vécu.

Ce que les garçons avaient dans le pantalon est devenu l'objet de ma curiosité. J'étais fascinée par ce membre qui pouvaient sur une geste, un mot ou une idée se gonfler de désir. L'intérêt d'un garçon se résumait pour moi uniquement à voir comment sa queue était faite, comment elle réagirait avec moi, et si je réussirais à la faire jouir comme les autres. Une fois connue, elle ne m'intéressait plus, il me fallait découvrir une autre bite, encore et encore. Les aventures avec les garçons ne duraient pas, car les relations devenaient rapidement insupportable. Leur désir de possession, de jalousie d'une part , et l'ennui que je ressentait de répéter les même gestes avec un sexe connu d'autre part me faisait tourner court à chaque relation engagée. 3 semaines fut un record pour moi. Bien que petite, je suis pas mal foutue, et je crois avoir du briser pas mal de coeurs, sans toutefois vouloir faire le mal autour de moi. Je finissais par rompre directement après le premier soir afin justement que le garçon ne souffre pas trop.
C'est vers 18 ans, que je me suis tournée à nouveaux vers les filles, et redécouvert les frémissements que j'avais connus vers 12 ans.... Je suis lesbienne, il n'y a aucun doute la dessus, mais je pense devoir me définir comme "bi" puisque je ressent le besoin d'un sexe mâle de temps à autre dans ma bouche ou entre les jambes.

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