vendredi 19 octobre 2007

Accroc ?

Les jours sans SL s'écoulent, et permettent de reprendre totalement pied dans le monde RL. L'heure de me me demander si j'étais vraiment accroc à SL. J'ai toujours détesté me sentir attachée a toute chose matérielle, et en l'occurence une dépendance quelconque à un produit, une drogue, ... un objet, ou une activité. Ma liberté reste à ce prix.

Souvent je me sens piégée, car mon côté passionnel m'entraîne dans des comportements extrêmes du moins pour un temps.

Je me souviens du jour ou au lycée, ne buvant que du Coca à longueur de journée, mon amie du moment m'a dit que j'étais droguée au Coca. Le soir même j'arrêtais de boire du coca définitivement. Il est à présent très rare que j'ai l'envie de m'abreuver de cette canette rouge, qui pour le reste me semble beaucoup trop sucrée à présent.

De même j'ai toujours veillé à garder loin de moi tout ce qui est drogue, fumette, ou même cigarette. J'ignore le gout et la sensation que cela procure, mais je n'en ressent pas l'envie non plus d'essayer.

En ce qui concerne les objets c'est un peu pareil. Je veille a vivre et à être attachée au minimum d'objet. Mon ordinateur reste quelque chose de différent. Je pensais d'ailleurs que cela représentait une exception en ce qui me concerne.... et je me découvre en ce moment même en train de taper cette page ... sur un Mac, preuve s'il en est que je n'accepte pas d'avoir une relation ou dépendance qui entacherait ma liberté.

Qu'en est il des personnes ? En ce qui concerne SL d'abord. L'éloignement de Secondlife me fait prendre conscience d'une chose, un manque certain, mais ce manque ce sont mes amis que je rencontrais chaque jour ou presque, et Ced bien sur à qui j'ai décidé d'unir Suraya. L'expérience de Ced est unique en ce sens qu'elle est contre nature en ce qui me concerne. L'union à un seul être dans un espace aussi libre et ou pratiquement tout est permis m'a donné l'occasion de me tester moi sur ma réaction dans pareil cas, chose quasiment impensable en RL. Il apparût que j'éprouvais une fièreté à m'affiché comme non disponible d'abord, fière d'apartenir à Ced. Cela n'était ni pénible, ni difficile à tenir. C'était même vécu comme une libération,un bien être intérieur qui me permettait de penser à d'autres choses lorsque je rencontrait quelqu'un d'autre sur le grid. Je me suis même rendue compte de la persistence plus forte de certains à me draguer alors qu'ils savaient pertinemment que je n'étais pas disponible. Quels pervers ces hommes quand même , à vouloir ce qui est inaccessible....
.... et Suraya ? elle me manque aussi, un peu comme si un pan de ma personnalité était mise dans un plaquard, come l'on range les vêtements d'été dans un carton le temps de l'hiver, avec la seule envie que cela passe vite et que l'on puisse très vite pouvoir les réutiliser.

en RL ? J'ai toujours veillé à gerer mes relations de la même manière: ne pas s'attacher pour avoir facile de partir, ... et ne pas souffrir de toute séparation ou rupture. J'avais trouvé en ma copine l'âme soeur, celle qui accepte, et pense comme moi. Qui est convaincue que pour garder quelqu'un la cage doit rester grande ouverte. Preuve à l'appui, nous avons toutes les deux eux avec le consentement l'une de l'autres des relations extérieures à notre couple depuis que nous vivons ensemble. Nous en parlons souvent, nous en rigolons parfois, et il est même arrivé que nous partagions un amant, ou une autre fille de passage. Mais toutes ces relations était toujours passagères, et en toile de fond se renforcait petit à petit notre couple à nous, fait de tolérance, de complicité et de compréhension. Le reste n'est finalement que du plaisir physique. L'amour le vrai, est de souhaiter le plaisir pour l'autre quel que soit la manière ou la personne qui le donne. Peut de gens sont capable à l'heure actuele de comprendre et d'accepter cette idée. Par égoisme sans doute, par peur et par instinct de conservation.

Depuis peu de temps, ma copine et moi nous parlons de nous paxer. Ce sujet était tabou il y a quelques mois encore, parceque totalement inapproprié justement à notre relation et à ses fondements. La prise de conscience que j'ai eu au travers de mes expériences SL, ajoutée au modifications profondes qui régissent nos vies professionnelles à cause de ma mutation à Bruxelles a modifié totalement nos comportements, et les fondements qui avaient été considérés comme inaltérables. Refuser d'accepter ce genre de chose, n'est pas aussi me priver d'un choix, et donc d'une liberté ? Mon expérience sur SL me permet aussi de m'imaginer moi et mes comportements dans certaines situations, une sorte de répétition ou simulation en quelque sorte.

Si je pouvais dire que SL m'a fait évoluer sur un seul point important, ce serait sans doute celui là.

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suraya xeno. Get yours at bighugelabs.com/flickr