L'engagement
La visite de Tropical Coast avec Ced, fut assez simple et il fut relativement facile a convaincre. Il s’agissait simplement de choisir d’une part la passerelle, et d’autre part de décider suivant quel mode nous allions occuper ce nouveau lieu de vie. Allais-je être à nouveau propriétaire ? Ou allions nous l’être tous les deux Ced et moi ? Ou encore Ced allait il prendre l’initiative de devenir propriétaire et moi vivre chez lui ?
C’est cette troisième option qui me séduisait le plus, même si j’étais prête sans aucun problèmes à assumer mes responsabilités et investir à nouveau dans cette parcelle. L’idée de vivre dans l’environnement d’un autre sur SL, plus particulièrement dans la maison de Ced, mon amour, me séduisait. Nous avons abordé le sujet. Mais dans la foulée, j’en amenai un autre : la volonté de devenir sa compagne.
La situation me gênait. On en avait parlé vaguement il y a environ 2 mois, mais sans l’approfondir. D’autre part, je me souviens toujours de la réaction de Ced lors de notre première union sur SL. Je craignais qu’il ne prennent ses jambes à son cou et s’enfuie à nouveau. Et troisièmement, je respecte Ced, et je craignait qu’une étape dans cette direction mette à mal son environnement RL à l’avantage de SL. Et ça je ne le veux pas, car plus que toute autre chose, je souhaite le bonheur et l’amour à ce garçon RL qui le mérite largement. Je ne voudrais pas qu’il néglige son temps de sortie, ni même sa recherche de l’âme sœur pour se consacrer uniquement à moi, qui ne suit apès tout qu’une chimère, un paradoxe vivant.
Attendre qu’il me le demande était d’autre part une utopie, car me connaissant, il savait qu’il était primordial pour moi de distinguer l’amour et le sexe-plaisir, avec la volonté de garder ce dernier libre de toutes contraintes. Dès lors il n’aurais jamais pris les devant pour me demander de me mettre dans une situation que je ne pouvais pas accepter de par mes convictions. C’est pourtant dans la logique de SL, ce prolongement de ma vie RL, et qui me permet de vivre ou de tester ce que je ne pourrai jamais faire dans ma vie RL actuelle ; qu’il paraissait évident que je doivent me lancer dans cette vie SL hetero, fidèle, paradoxe de ma vie RL actuelle lesbienne et libertine.
Assis sur les marches d’un des pavillons d’information d’un des terrains à vendre, je lui annonçai tout de go l’envie de devenir sa compagne. Comme prevu la surprise fut la première réaction de sa part. comment pouvais MOI tout à coup lui demander cela. Selon moi, il a toujours espéré que je le fasse, mais par amour, il m’a toujours accepté telle que j’étais. Il m’a rappelé ce que cela représentait pour moi. La fin d’aventures avec les autres et un amour fidèle avec lui. Et la je compris que j’avais eu raison de lui faire cette demande, et par ce qu’il venait de me dire, il me signifiait qu’il souffrait, secrètement lorsque j’étais dans les bras d’un autre, sans d’oute d’une autre également. Mais par amour, et peur de me perdre sans doute, il était résigné ces derniers mois à accepter tous mes caprices, car il avait au moins la chance d’être à mes côtés. Je me devais de me donner à lui c’est évident, mais c’ést également ma volonté.
Ced accepta, et je me lis à pleurer sur mon clavier. Des larmes de bonheur, sans doute quelque chose qui devait arriver, et que je n’avais pas voulu voir, accepter comme evidence, au nom de principes de libertés que je défendais avec ardeur. Une grande plénitude vint en moi, comme le calme après la tempête, un apaisement. On était là tous les deux, et c’est la que nous devions venir. Un accomplissement, la fin d’une quête entreprise sans trop savoir vraiment ce que l’on recherchait. Je me calmais à présent, heureuse et me sentant appartenir à quelqu’un, sentiment inconnu ou rejeté par moi dans les rapports hétérosexuels. Même avec ma copine, nos rapport ne sont pas basés sur une appartenance commune.
Une nouvelle expérience émotive enrichissante pour moi. Ce sentiment également de ne plus devoir à tout pris être pro active, comme je l’ai toujours été. Pouvoir me reposer sur quelqu’un ses choix, ses décisision. Quitte à subir, plutot qu’agir, la position apportait son lot de plaisir. Je m’imaginais même certains jours être forcée par mon chéri de faire l’amour avec lui, simplement parce qu’il avait envie de se vider en moi, alors que je n’en éprouvais pas le besoin. Même là un plaisir semblait naître à pouvoir vivre cette situation. Elle rejoignais sans doute ce fantasme d’être utilisée comme un objet de jouissance sans plus, sans avoir le droit ou la possibilité de dire non.
Une femme mariée, n’est elle pas finalement un peu une femme ayant un besoin d’être dominée ? A nouveau mon expérience de soumission, n’est elle pas à mettre en paralèle avec le mariage. Que de remises en questions dans toutes ces valeurs, ces prises de positions qui me semblaient il y a une semaine encore incontournable, et qui maintenant faisaient chanceler tout l’édifice de mes valeurs acquises. Certaines angoisses apparaissent également, mais la volonté de les surmonté est bien en moi.