L'arrivée
L'arrivée sur SL est très facile. en moins de 30 min j'avais fait mon personnage et compris l'ensemble des fonctions, sans pour autant savoir à quoi je devais m'attendre dans ce monde. C'est assez inquiétant, et excitant à la fois, exactement comme lorsque l'on débarque seul dans un pays, sans connaître personne, ni vraiment ou aller.
J'ai choisi très vite mon avatar, une fille d'apparence japonaise au look punk, pas trop féminine de par ses formes, relativement proche de moi finalement. L'identification fut sans doute assez rapide grâce à cela. En terminant de sauver mon apparence, Il y avait d'autres avatars qui étaient autour de moi, cherchant le meilleur look possible pour leur nouvelle vie sur SL. Parmi eux deux français: Ced et Filou, qui seront tous deux d'une grande importance dès mon entrée dans ce monde.
Filou est gay, ce qui est sans nul doute m'a immédiatement permise déjà de ne pas me sentir isolée telle que je suis dans ce nouveau monde dont je ne connaissait rien. Filou avait semble-t-il déjà une expérience des mondes virtuels et savait ou il s'aventurait.
Même chose pour Ced. Il était familier de ce genre d'univers. Nous avons franchi donc le pas ensemble et passé nos premières heures à explorer tous les trois. Il s'est avéré rapidement que Ced avait un faible pour moi, et pas ses avances, Filou a cru bon de s'éloigner assez vite pour ne pas déranger. Je me suis senti soudain livré à moi-même. Dans la vie réelle, être seule avec un garçon est une situation que je n'aime pas beaucoup. J'ai toujours peur de perdre le contrôle de la situation, ou d'être dominée. Je suis un peu trouillarde dans ces moment là, et dans la mesure du possible on aborde le garçon à deux, moi et une copine. La combinaison idéale par ailleurs est que l'on finisse la soirée à trois. De plus le garçon ne s'attarde jamais outre mesure, se sentant rapidement de trop au milieu de 2 filles. Et me voilà soudain dans cet univers (hostile?) draguée par un garçon. J'étais partagée entre le sentiment de m'enfuir à toute jambes (c'est à dire terminer le jeu) ou avancer dans cette direction, en explorateur d'une situation quasi inconnue et incontrôlable. C'est ce deuxième choix qui s'est imposé à moi, prenant conscience du trouble qu'une simple situation dans ce qui devait être au départ un jeu suscitait comme trouble en moi.
A peine arrivé, je ressentait des émotions qui s'apparentait à la vie réelle. Second Life: le titre de cet interface était finalement très bien trouvé. Ced était un gentil garçon, et je ne risquait finalement pas grand chose, mis à part le temps que je consacrais à SL.
Nous nous sommes revus. Ced avançait dans son exploration de SL, pendant que moi je commençais à explorer les innombrables magasins en tout genre dont SL regorge, en particulier les fringues, un de mes points faibles en RL. J'ai rapidement utilisé ma carte de crédit pour acquérir des L$. Ce monde est trop tentant pour se contenter de ce qui est offert gratuitement.
Ced d'avantage intéressé par les ressources non payantes, explorait les possibilités offertes par les balls gratuites (boules de couleur permettant l'animation des avatars lorsqu'elle sont sélectionnées), et tentait d'acquérir plus ou moins officiellement un logement.
SL donne le vertige rapidement de par la quantité de ressources disponible. Une zone recherche permet en rentrant un ou plusieurs mots de trouver tout ce qui s'y rapporte. Taper Japan, revient à s'ouvrir à toutes les ressources ayant rapport au Japon par exemple. Un des premiers endroits qui fut attachant pour moi est NAGAYA, une sorte de vieux japon à l'image de ce que l'on voit dans certains films concernant la période Edo. La qualité et la variété du lieu est déjà extrêmement plaisant en soi. J'entrepris d'explorer chaque bâtisse et d'y découvrir ce que l'auteur avait voulu montrer ou faire découvrir. Quelle richesse, quel soucis du détail, conçu point par point , les formes, les textures, l'ambiance globale. ....Je tombais amoureuse du lieu très rapidement. Encore aujourd'hui je ne manque pas de passer régulièrement dans cet endroit, qui continue par ailleurs d'évoluer et de prendre un peu plus d'espace au fil des mois.
Je ne manquait pas dès que j'avais l'occasion d'admirer mon avatar. Je me trouvais assez jolie sur SL, et serais facilement tombée amoureuse de moi même. Les ressources en fringues étant très vaste, il me suffisait d'imaginer comment je souhaitais être habillée, pour pouvoir trouver cela en relativement peu de temps dans les malls que je visitais. L'identification entre mon avatar et moi étais chaque jour un peu plus forte. Devais je craindre cette forme de schizophrénie naissante, ou au contraire profiter de l'occasion offerte par ce miroir pour aller plus loin que tout ce que je ne pouvais espérer dans RL ?
Ma rencontre quelques jours plus tard provoquera un choc en moi.....
J'ai choisi très vite mon avatar, une fille d'apparence japonaise au look punk, pas trop féminine de par ses formes, relativement proche de moi finalement. L'identification fut sans doute assez rapide grâce à cela. En terminant de sauver mon apparence, Il y avait d'autres avatars qui étaient autour de moi, cherchant le meilleur look possible pour leur nouvelle vie sur SL. Parmi eux deux français: Ced et Filou, qui seront tous deux d'une grande importance dès mon entrée dans ce monde.
Filou est gay, ce qui est sans nul doute m'a immédiatement permise déjà de ne pas me sentir isolée telle que je suis dans ce nouveau monde dont je ne connaissait rien. Filou avait semble-t-il déjà une expérience des mondes virtuels et savait ou il s'aventurait.
Même chose pour Ced. Il était familier de ce genre d'univers. Nous avons franchi donc le pas ensemble et passé nos premières heures à explorer tous les trois. Il s'est avéré rapidement que Ced avait un faible pour moi, et pas ses avances, Filou a cru bon de s'éloigner assez vite pour ne pas déranger. Je me suis senti soudain livré à moi-même. Dans la vie réelle, être seule avec un garçon est une situation que je n'aime pas beaucoup. J'ai toujours peur de perdre le contrôle de la situation, ou d'être dominée. Je suis un peu trouillarde dans ces moment là, et dans la mesure du possible on aborde le garçon à deux, moi et une copine. La combinaison idéale par ailleurs est que l'on finisse la soirée à trois. De plus le garçon ne s'attarde jamais outre mesure, se sentant rapidement de trop au milieu de 2 filles. Et me voilà soudain dans cet univers (hostile?) draguée par un garçon. J'étais partagée entre le sentiment de m'enfuir à toute jambes (c'est à dire terminer le jeu) ou avancer dans cette direction, en explorateur d'une situation quasi inconnue et incontrôlable. C'est ce deuxième choix qui s'est imposé à moi, prenant conscience du trouble qu'une simple situation dans ce qui devait être au départ un jeu suscitait comme trouble en moi.
A peine arrivé, je ressentait des émotions qui s'apparentait à la vie réelle. Second Life: le titre de cet interface était finalement très bien trouvé. Ced était un gentil garçon, et je ne risquait finalement pas grand chose, mis à part le temps que je consacrais à SL.
Nous nous sommes revus. Ced avançait dans son exploration de SL, pendant que moi je commençais à explorer les innombrables magasins en tout genre dont SL regorge, en particulier les fringues, un de mes points faibles en RL. J'ai rapidement utilisé ma carte de crédit pour acquérir des L$. Ce monde est trop tentant pour se contenter de ce qui est offert gratuitement.
Ced d'avantage intéressé par les ressources non payantes, explorait les possibilités offertes par les balls gratuites (boules de couleur permettant l'animation des avatars lorsqu'elle sont sélectionnées), et tentait d'acquérir plus ou moins officiellement un logement.
SL donne le vertige rapidement de par la quantité de ressources disponible. Une zone recherche permet en rentrant un ou plusieurs mots de trouver tout ce qui s'y rapporte. Taper Japan, revient à s'ouvrir à toutes les ressources ayant rapport au Japon par exemple. Un des premiers endroits qui fut attachant pour moi est NAGAYA, une sorte de vieux japon à l'image de ce que l'on voit dans certains films concernant la période Edo. La qualité et la variété du lieu est déjà extrêmement plaisant en soi. J'entrepris d'explorer chaque bâtisse et d'y découvrir ce que l'auteur avait voulu montrer ou faire découvrir. Quelle richesse, quel soucis du détail, conçu point par point , les formes, les textures, l'ambiance globale. ....Je tombais amoureuse du lieu très rapidement. Encore aujourd'hui je ne manque pas de passer régulièrement dans cet endroit, qui continue par ailleurs d'évoluer et de prendre un peu plus d'espace au fil des mois.
Je ne manquait pas dès que j'avais l'occasion d'admirer mon avatar. Je me trouvais assez jolie sur SL, et serais facilement tombée amoureuse de moi même. Les ressources en fringues étant très vaste, il me suffisait d'imaginer comment je souhaitais être habillée, pour pouvoir trouver cela en relativement peu de temps dans les malls que je visitais. L'identification entre mon avatar et moi étais chaque jour un peu plus forte. Devais je craindre cette forme de schizophrénie naissante, ou au contraire profiter de l'occasion offerte par ce miroir pour aller plus loin que tout ce que je ne pouvais espérer dans RL ?
Ma rencontre quelques jours plus tard provoquera un choc en moi.....