"Second Life"
J'achetai le terrain, et Lorian et moi nous mirent en quete d'un logis. Je voulais que nous choisissions tout ensemble, afin de nous sentir bien tous les deux dans cette nouvelle maison, iceberg visible de cette nouvelle vie. Cette seconde vie.... Second Life. Le nom de ce monde virtuel commençait à prendre tout son sens pour moi. Je me mettais en couple avec un homme, que j'aimais et qui m'aimait, nous achetions un terrain, une maison, sur une ile paradisiaque, et nous allions vivre ensemble chaque soir ou pratiquement, une vie totalement détachée de notre vie réelle respective.
Electra devenu inutile, je décidai de le mettre en vente. Et à ma grande surprise je réussit à le vendre avec une marge de 30%. Bon il s'agissait bien sur d'un petit terrain, donc d'un petit montant, mais 30% de return sur un investissement à un mois, je connais peu de placement permettant d'effectuer un benefice de ce genre. Vous croyez que c'est exceptionnel ? A l'heure ou je vous parle je viens de vendre mon autre terrain à Nagaya plus petit que celui de Electra. Je l'ai occupé pendant 2 mois, et j'ai je l'ai vendu plus du double de mon prix d'achat: 105 % de return en moins de 2 mois. Ainsi il y a vraiment moyen de gagner sa vie sur SL, bien mieux je pense que les créatifs qui vendent leurs vêtements ou autre chose parce qu'il passent beaucoup de temps pour créer d'une part, et parce qu'un partie de leur bénéfice part dans la location de leur magasin qui leur permet de vendre d'autre part.
La formule à nouveau est traditionelle et similaire à RL: pour gagner de l'argent il faut prendre des risques. Et encore je pense que sur SL le risque demeure limité, car au pire, la vente d'un terrain sur un temps raisonnable se revendre toujours plus ou moins au prix d'achat. Une investisseuse Allemande d'origine chinoise est milionaire en US$ grace à la l'immobilier sur SL. Evidemment elle était sur SL depuis le début, donc elle a pu acquérir pour presque rien de très grandes surfaces dans des endroits devenus aujourd'hui très populaires. Mais sans vouloir devenir millionnaire via SL, je pense qu'il y a moyen par exemple de bien vivre dans les estates, et de s'acheter pratiquement tout ce qu'on veux sur SL, en faisant 2 ou 3 transactions immobilières par mois.
Je rencontre souvent des newbies: la question qui m'est posée si elle ne concerne pas le sexe, est toujours "Comment peut on gagner de l'argent sur SL". Voilà donc la formule. Ma formule.
A moins de disposer de beaucoup de temps et d'être créatif de mode ou programmateur informatique pour inventer ou créer des scripts, etc...., l'immobilier est le seul vrai moyen de gagner se vie ici, pour autant que l'on accepte d'investir.
Tout le reste n'est qu'attrapes nigaux, ou paye des cacahuètes, comme ces danseurs que l'on paye 10L$ par 15 minutes, afin d'attirer d'autres visiteurs dans une discothèque ou un lieu de commerce, et tout ces petits metiers de ce genre.... ou encore les casinos qui n'ont jamais enrichi personne. Que ceux qui sont prêt à perdre de l'argent dans les casinos suivent mon conseil... le risque est moins grand et rapporte bien plus.
La vente de Electra terminée, je pouvais me consacrer entièrement à mon nouveau coin de paradis. Lo voulais créer quelques meubles. Moi de mon côté de m'essayai à construire un jetée au bout de la plage pour un hypothétique futur bateau. Je fis le tour des marchand de plantes et arbres, pour les palmiers. Je voulais un peu de bambous aussi. A nouveau le choix est tellement immence que c'est est le problème majeur. Notre maison ARGE était parfaite: grande, lumineuse, avec de grande terrasses orientée vers le lever de soleil et notre petite crique au calme des vagues du large. La piscine intérieure s'ouvrait sur la plage. Notre chambre surplombait l'ensemble et sembalit flotter au dessus de l'immensité bleu turquoise des eau qui entouraient l'ile. Toute la maison était orientée pour profiter de la beauté du lieux. Pas de vis à vis avec d'autre voisin, bien que les parcelles juxtaposant la notre étaient toutes occupées. Une petite crète de colline nous séparaient les uns des autres. Notre voisin le plus proche avait en outre une maison très originale, sans pour autant sacrifier à l'esthétisme de ce lieu enchanteur. Sa parcelle s'apparentait d'avantage à une jungle. Des chemins de cordes suspendus avec des passerelles permettait d'acceder à la maison nichée dans les arbres. Un endroit que je ne pu m'empecher de visiter au plus tôt, avec l'autorisation du propriétaire bien entendu.
Je dois avouer que dans ce genre d'environnement, l'imaginaire bascule vite pour prendre une place prépondérante dans l'esprit. Je me souviens de reves RL ou l'environnement était notre maison à Caibarien, d'actions qui se passaient dans SL. Au réveil j'étais troublée, mais heureuse de pouvoir prolonger de cette manière mon expérience SL au travers de mes reves. On pourrait s'inquiéter de ma santé psychique et de ma dépendance possible à un univers artificiel (les programme TV relatant ces errances de jeunes qui s'enferment dans ce genre d'univers sont nombreux...), mais sur ce point j'ai toujours su faire la part des choses. Je sais me laisser aller pour profiter, et ressortir à tout moment en prenant de la distance. Mes études m'ont en partie permise de gerer ces émotions générées artificiellement. elle n'en demeurent pas moins merveilleuses et enviables.
Lors de mon shopping pour équiper la maison, je trouvai un bureau estétiquement pas mal, mais qui en outre disposait... de Love Balls, c'est à dire qu'un menu permettait de generer des boules animées pour mettre 2 avatars dans des positions érotiques adaptées à un milieu de travail. C'était un meuble que je devais posseder à coup sur, sachant que la surprise faite à Lo serait du plus bel effet.
Les premières soirées nous les passames Lo et moi sur le ponton dans le Sofa qu'il avait construit, autour d'un feu dans une vasque, admirant le paysage, notre coin de paradis. J'avoue sans honte j'étais vraiment heureuse ces moments la dans ses bras. Tout mon être s'est projeté dans ces situations, à l'instar d'un film ou l'on s'identifie à un héros, on pleure avec lui, on rit, on a peur, on se sent heureux. C'est cela SL, un film dont vous êtes à la fois le héros principal, et le scenariste, formatée en une serie sans fin, tous les soire sur la première chaîne. Irresistible... du moins pour moi.
En altitude je me suis crée un skyhouse en frome de Coeur annexée à un petit heliport. Une sorte de boudoir, ou je pourrais tester mes tenues, piloter des machines aussi (une de mes autres passions) et y avoir une galerie de photos plus personnelles. Un endroit un peu plus à moi, même si Lo ni y était aussi le bienvenu, puisque je ne voulais rien lui cacher.
Lo était un Don Juan. Il adore emballer les filles. C'est un beau parleur, et il est beau comme un dieu. C'était mon dieu à moi. Comment allais je pouvoir le garder ? Oh je ne suis pas jalouse, cela ne fait pas partie de mon équipement standard.... mais je voulais demeurer sa référence, celle dont il ne pouvais se passer, son port d'attache. C'était pour moi la seule façon viable pour le garder. Comme ma relation RL avec ma copine. Lui laisser sa liberté totale, car SL est trop riche pour ne pas être tenté de faire des rencontres et de faire de nouvelles expériences. Je voulais d'autre part moi aussi pouvoir jouir de cette liberté, bien que tout ce que Lo m'apportait avait fortement atténué mes envies de rencontres extérieures , du moins pour le moment.
J'éprouvais même une certaine excitation à le voir oeuvrer auprès d'autres filles. Je montai un petit scenario, lui demandant de séduire une fille devant moi, et même de me négliger devant elle. Ce jeu était particulièrement excitant, au point que je me suis découvers des penchant un peu masochistes, prenant plaisir à être amoindrie, rabaissée, humiliée devant d'autres (tant qu'il s'agit d'un jeu bien évidemment). La stimulation sexuelle dans ces moments là était évidente pour moi. Ce fut un vrai moment de plaisir de le voir lui et une fille du moment au demeureurant extrêmement belle enlacés lors d'un slow, et ils auraient pu facilement finir la soirée tous les deux dans un lit. Je le souhaitais secretement d'ailleurs, car il me plaisiait d'imaginer la situation, ou je devrais me contenter d'observer mon dieu vivant à moi faire jouir la belle, et prendre un plaisir devant moi simple observatrice. La fatigue eu raison de moi, et je décidai de quitter SL ce soir là. J'ignore si Lo eut une relation plus poussée avec la belle. Je pense que c'est pratiquement sur.
J'entretenais juste des relations encore avec ceux qui m'étaient chère sur SL: Adore, Ced, et je nettoyai petit à petit mon carnet d'adresse. Les relations passagère ne m'appelaient plus, je n'était plus jamais disponibles pour eux, mais je m'en foutais, j'étais heureuse dans les bras de Lo, et c'était tout ce qui comptait.
Je devais faire une offrande à mon dieu pour le remercier de tant m'apporter. Je trouvai une jolie montrer, ainsi qu'une paire de Nike originales. Je pense qu'il apprécia mes cadeaux. Je n'attendais rien en retour, mais, il m'offrit peu de temps après un magnifique ensemble de lingerie, soutien gorge, culotte, porte jarretelle et bas de soie noire. Je ne disposait pas de ce type de lingerie d'une telle qualité dans ma garde robe. Je fut touchée par son cadeau, sans pouvoir vraiment lui exprimer à la mesure de ce que ressentait. Cela me poussa à faire évoluer mon avatar pour coller le plus possible à ses fantasmes de femmes. Je sais qu'il me trouvait trop petite, et n'appréciait pas trop mes exagération vestimentaires, sans toutefois me le dire.
Il me fit un deuxième cadeau, une robe de soirée noire transparente, d'une pure beauté. Bon sang que cet homme avait du gout dans ses choix pour lui comme pour moi. Il m'emmena danser ce soir là. Pour mon plus grand malheure, ma connexion internet souffrant de problèmes, combinée au lag de l'endroit, je ne pu profiter qu'a peine de cette soirée, qui aurait pu être inoubliable. Je me souviens juste m'être vue un moment danser autour de lui dans ma belle robe noire. Nous étions magnifiques, et j'en avais les larmes aux yeux.
LE CREPUSCULE DES DIEUX
Je me rendais compte de l'emprise que SL prenait sur moi petit à petit. Je me sentais capable de garder mes distances, soit, mais je pensais SL, à Lo, à Suraya, à Caibarien, jour, et nuit dans certains de mes reves.... Je commençais à me faire peur. Je ne me suis jamais droguée, ni même fumé de cigarette, mais tous vous dirons que quand on commence on ne sais pas qu'on va être accroc. C'est au moment ou l'on veux arreter que l'on comprend qu'on ne peux plus. Ca tournait dans ma tête. Peut on être accroc d'un monde virtuel. Partagé entre l'envie de savoir si c'était vrai, et la volonté de ne pas ceder à ce genre de chose, je pris la décision de trouver un angle de vue différent, qui permettrait au moins de ne pas être trop déstabilisée si il s'avérait que j'étais bel et bien devenue dépendante de SL. Garder Lo c'est evident, mais relativiser la passion que j'avais dans ses bras. Comment ? Peut être partir à la recherche de nouveau contacts ? Sans doute mais l'envie n'y était pas. Je me forcai à le faire quand même. Il apparut que j'étais devenir beaucoup plus rigide, intransigeante pour les autres. Plus de temps à perdre avec des gens qui me semblait inintéressant, ou qui ne prenaient pas soin de leur apparence sur SL. C'est un interface visuel ici, alors si il ne comprennent pas qu'il doivent daire un peu deffort pour le plaisir des autres, ils pouvaient aller se faire voir. J'analysais systématiquement les profils de ceux qui m'entouraient. Ceux qui n'avaient pas rempli leur profil, c'est qu'ils n'avaient pas compris que c'était important, ou qui ne savaient pas comment faire, donc ne m'intérressaient pas....
.......... je fis une pose et pris la peine de me regarder moi même. Comment étais je devenue. Si je me rencontrais je me dégouterais, tant mon comportement était écoeurant. Et je compris que oui, accroc de SL je l'étais. Ce changement caractériel en était le signe le plus frappant. Sans ma dose de Lo, sans mon paradis artificiel, poussée à faire quelque chose que je ne voulais pas, je devenais invivable, immonde. En continuant mon analyse..... je me rendis compte que c'était également le cas en RL, et que cela affectait ma vie réelle, ma copine, mes amis... Le temps passé devant le PC est déjà une chose. Je sortais moins. Je regardais aussi moins la TV, et franchement ça c'était plutot un point positif, mais pratiquement plus de cinema, de sorties entre copines.
Au restaurant avec ma copine, je piétinais à la seule envie de retourner devant mon PC pour retrouver mon monde, mes amis, Lo, .... Au travail, je me connectait également tout en travaillant. Heureusement je pense que là mon travail n'en souffrait pas, mais je n'effectuait plus celui ci avec la même passion qui m'anime en général.
Il était temps que je me ressaisisse. La simple prise de conscience de ces faits me fut salutaire.
Je me rappelle qu'un jour étant adolescente, alors que je buvais énormément (et pour ainsi dire uniquement) que du coca cola, avoir eu une amie me dire que j'étais droguée au coca. A partir du lendemain, je n'ai plus jamais bu de coca, et aujourd'hui encore bien qu'il me soit arrivée à quelque rares reprises d'en boire un verre faute d'autre chose, je napprécie plus cette boisson beaucoup trop sucrée.
Mon temps sur SL fut divisé par 3, préférant la qualité à la quantité, montant online avec un but précis à chaque fois, et non le simple fait de m'y sentir bien parce que j'en faisait partie. Je voulais dominer la situation, comme je l'ai toujours faite dans ma vie RL.
Nous avions toujours ressenti les choses Lo et moi pratiquement au même moment. La symbiose, vous vous souvenez ? Il semble que Lo du prendre conscience de la même chose également de son côté. Il était moins souvent avec moi. Je ne le voyais pas en principe sur SL, s'il me "débranchait" de son ensemble d'amis, mais ce que je crois qu'il ignorait, c'est qu'il était visible d'une autre manière: pour permettre à Lo d'utiliser les objets et le terrain de Caibarien, j'avais crée un groupe dans lequel les deux uniques membres sont Lo et moi. Dans la fenetre du groupe, il est mentionnée quand chaque membre est on-line. Cela m'a permis de savoir qu'il était on-line sans qu'il voulait que je le sache, et donc occupé à d'autres choses, ... ou plutot avec d'autres personnes. Qu'il soit avec d'autres fille, c'est ce que je souhaitais pour preserver sa liberté, et le garder. Ce que j'aimais moins, c'est qu'il voulait que je ne le sache pas.
Un symbole arriva au bout de la plage, amarée au ponton. Lo avait acheté un voilier magnifique. Il venait completer parfaitement la vue que nous avions, avec des promesses d'espoir de voyages lointains, ou j'imaginais lui à la barre, et moi nue, jouissant du soleilet du vent, bercée par les vagues. Je n'avais percue tout de suite ce magnifique vaisseau comme le signe de son départ.
Au travers d'une première lettre, Lorian m'avoua un malaise dans son couple RL, et la necessité de s'impliquer moins dans SL, sans clairement m'annoncer qu'il voulait me quitter. Je sentais sur mes épaules le poid de la responsabilité face à une dérive possible dans son couple RL, moi qui venais justement de prendre conscience de la mutaion qui s'était opérée en moi et que je venais de rattraper à temps. Je pris la décision de l'encourager à me quitter pour préserver sa vie de couple RL. Il me répondit par une position plus intermédiaire, ou il n'était pas dans son intention de me quitter, mais juste de moderer son temps sur SL.
Devais je mettre en doute sa parole ? J'avais pris la décision de croire et de faire confiance à cet homme, et jamais je n'ai imaginé qu'il puisse me mentir, et j'ignore toujours d'ailleurs si la suite des évenements correspond à la réalité ou à simplement ce qu'il a voulu me faire croire. Nos rencontres s'espacèrent donc petit à petit. Je me suis surprise à nouveau à attendre son arrivée sur le net, comme aux premiers jours. Lorsqu'il apparaissait on line, j'attendais un peu, mais ce n'étais jamais lui qui prenais contact avec moi. Je n'avais pas la force de caractère à ce moment là pour l'ignorer. Peut être aurais-je du. Mais jouer au chat et à la souris est un jeu pénible ou finalement on ne sais pas qui chasse qui. Je ne voulais pas jouer, pas avec lui. C'était donc moi systématiquement qui prenais contact avec lui. Le "bonjour mon amour" qu'il m'accorait lors de nos rencontres se transforma petit à petit en "Hey Su!" comme si il croisait une vielle amie dans la rue par hasard. C'est à coup sur ce que j'étais devenue pour lui.
Nous n'avions plus fait l'amour depuis longtemps, et je me languissait de lui. Nos rares moments ensemble, m'obligère à faire fi du romantisme qui nous caractérisait à nos heures pour lui proposer d'aller baiser dans le canapé du salon, par pur besoin charnel, comme on fait ça parfois à l'arrière d'une voiture. Il accepta, mais alors que je cherchais une fois encore mon plaisir RL en voyant Suraya prendre en bouche une fois encore son merveilleux sexe, et ensuite lui donner à lecher mon petit abricot, et tout ce que mon entrejambe peut offrir à une langue curieuse.... Je jouis RL pour la dernière fois, alors que lui ne partageait pas nos ébats de son côté RL.
Le naufrage était proche, je le sentais. J'avais besoin de trouver très vite une bouée de sauvetage, car hors de question pour moi de me laisser sombrer. Le rencontrai Natalia (une jolie jeune Italienne), ainsi que Simo (italien aussi). Etonnant de rencontrer soudainement 2 personnes à des endroits différents mais italiens tous les deux....
Je montrai à Lo qu'il n'avait rien à craindre et qu'il ne devais pas hésiter à s'amuser aussi en dehorts de notre couple. Il reconnu qu'il le faisait et en prenant un certain plaisir à la chose. Il me montra des photos de très jolies femmes, que j'aurais aimé connaître elles aussi. Je pensais encore naivement qu'il préparais un plan en secret pour moi, un jeu à trois comme j'en reve toujours.....je revais effectivement
Et Lorian se montra de moins en moins présent encore les jours qui suivirent. Je rencontrai encore d'autres nouvelles personnes dignes d'intéret tels que Alex et Boris.
.... et vint enfin la lettre de rupture.